Jeudi 28 mai 2009 à 17:38
Des bémols, partout, des
énormes, mais des surmontables. Puis y'a des millions d'informations qui me submergent, j'apprends des choses que j'aurais voulu ignorer encore un peu. Je ne ris plus pour les mêmes choses, je me trouve trop sérieuse. Enfin le niveau de mes blagues n'a pas changé, elles sont toujours aussi pittoresques, mais je ne parle pas de blagues. Je parle d'attitude, de situation, de décalage, peut être même de dynamisme. En tout cas plus je m'éloigne de ces états plus je trouve qu'ils manquent crûment d'authenticité. Je sais pertinemment d'où me viennent ces "impressions", un peu d'évolution n'a jamais tué personne et on s'y attend tous un jour. Mais tout de même quand on est dedans, on se sent si incompréhensible. Pourtant on aimerait bien que ce petit bonhomme qui nous tourne le dos, se retourne et nous deballe fidèlement la moindre de nos pensées rien que pour nous prouver qu'il les connait par coeur. Et puis qu'il se mette à nous scruter de haut en bas avec douceur, qu'il s'arrête et nous regarde droit dans les yeux. On cesse alors de s'occuper du décor, notre cortex s'active pour dechiffrer les mots cachés sous ses paupières et ses sourires. En général on s'attend toujours à ce que ce fameux cortex s'arrête à un petit paquet de potentialités, mais Ô chose extraordinaire, cette fois il n'en voit qu'une, et ce petit bonhomme nous parle véritablement avec les yeux. Tout ce qu'il dit est apaisant.
Mais ce petit bonhomme n'est pas là. En tout cas pas en ce moment. Peut être sommes-nous séparés par le temps, l'espace, les étoiles, la mort. Je ne sais pas, ce petit bonhomme n'existe pas. Il a quelques apprentis, mais même eux se font rares. Et quand on a eu la chance de les connaître, on est plus bons qu'à mourir, ou peut être à en trouver un autre, ou m i e u x, à garder celui là aussi longtemps que possible. Mais ceux-là nous glissent entre les doigts comme de l'eau, et nous sèment comme de l'air. Et nous nous sevrons, parce que c'est souvent dur.
