Mon ridicule me tue. Je ne sais que m'entourer d'illusions, parler de moi à la troisième personne. Mes envies sont si limitées que je ne fais que piocher dans celles des autres. Me moquer de leurs entreprises, ça je sais faire. Espérer qu'elles échouent, je me perfectionne. Je prétends être heureuse, mais je ne suis même plus sûre de savoir ce que ça veut dire. J'ai tellement toujours tout pris à la légère. Un petit centimètre carré quelque part dans ma tête me faisait croire à la course sans fin d'une sans-soucis. La course de celle que les échecs n'atteignent pas, elle voit bien qu'on les lui lance à la figure, mais ils glissent sur sa peau comme une goutte sur un parapluie. Mais bien évidemment, la réalité est tout autre. Je ne suis pas le parapluie, je suis l'éponge. Une éponge psychotique.
Elle sait que l'auto-dérision n'a jamais arrangé les choses, n'a jamais rien changé. Mais ce soir, la pierre qu'elle avait lancée bien loin d'elle, croyant s'en être de débarrasser, lui retombait dessus. Elle s'en voulait, en voulait à ceux qu'elles croyaient connaître, se croyait sans doute la plus malheureuse au Monde. Ridicule, le meilleur des adjectifs ce soir.
Elle sait que l'auto-dérision n'a jamais arrangé les choses, n'a jamais rien changé. Mais ce soir, la pierre qu'elle avait lancée bien loin d'elle, croyant s'en être de débarrasser, lui retombait dessus. Elle s'en voulait, en voulait à ceux qu'elles croyaient connaître, se croyait sans doute la plus malheureuse au Monde. Ridicule, le meilleur des adjectifs ce soir.